Voilà un peu en retard (vous êtes débordés, moi aussi!!!) les récompenses à votre créativité parfois époustouflante:
Mention d'excellence à Marie-Claude Lebel (groupe Bleu) pour sa plume aiguisée, toujours inventive.
Prix: Une paire de billets pour le théâtre de La Licorne à Montréal (dont la programmation est fascinante et accessible)
http://theatrelalicorne.com/lic_pieces/pervers/
Parmi tous ceux qui ont contribué au blogue par leurs textes durant la session, j'ai tiré au sort le nom de deux gagnants:
-Audrey Pageau, groupe Rouge
-Émile Guilbault, groupe Vert
Leur prix: Un exemplaire du livre de recettes La croûte cassée, écrit par Mariève Desjardins (moi-même!) et Marie-Michelle Garon
http://www.renaud-bray.com/Livres_Produit.aspx?id=974253&def=Croute+Cassée(La)%2cDESJARDINS%2c+MARIEVE%2c9782923708034
Les prix vous seront remis mercredi, lors de l'examen.
Bravo aux gagnants et merci à vous tous pour vos textes qui ont agrémenté de belle façon ma session! Vous m'avez vraiment impressionnée!
À bout de la langue
dimanche 20 janvier 2013
Notre ciel noir de cendre
Ça se trouvait à être le chaos initial. Certains disciples hurlaient et couraient désespérément dans tous les sens, tandis que d'autres s'étaient résolus au deuil de leurs ouvrages. Une vision effrayante des flammes déchaînées mettant en cendres plus d'une cinquantaine d'oeuvres de référence et des centaines de parchemins d'enseignement. Plus aucune trace de scepticisme envers les divinités n'était autorisée. Toute remise en question de leur existence était prohibée et chaque livre devait être brûlé pour ne laisser aucune chance au scepticisme de subsister. Dans le désordre, les cris et le désespoir ambiants, Propheté s'approcha calmement de Léocarte, un jeune homme abattu parmi les autres. Il le prit par l'épaule pour l'apporter plus loin des flammes de la cour de l'établissement. Ses paroles furent brèves et effrayantes, mais profondément calmes, se voulant rassurantes. Le vieil homme avait, d'un geste rempli de responsabilité, enfoui sous la jute de Léocarte un lourd volume à la couverture champagne souillée. Son message n'aurait pas pu être plus clair: il devait protéger ce livre.
Les pas de Léocarte étaient lents et prudents et son souffle coupé à la vue des corps diplomatiques torches à la main. Le plus dur était passé. Il avait distancé la terre d'enseignement à laquelle il était tant épris. Les ravages ne s'y résumaient pas, mais voir ses proches désespérés et les oeuvres détruites de son maître Propheté étaient les pires brisures qu'il avait subies de sa vie. Le ciel était obscurci par de sombres nuages qui émergeaient de toutes parts d'Athènes. L'ordre n'était plus qu'à la destruction. Léocarte ne ressentait plus les pointes poignardantes du volume sur ses côtes. Toute sa concentration était focalisée sur les dalles de pierre qu'il suivait méticuleusement.
Les échos du centre-ville n'étaient plus que des percussions basses. La route quant à elle prit une allure plus brute et fracturée. Dépassé les quartiers défavorisés, Léocarte se trouvait aux frontières de la Cité-État. Cet endroit proposait une scène calme et fraîche. Un nombre réduit d'arbres se dressait au ciel, mais parvenait à ombrager le vaste terrain qu'ils occupaient. Ce lieu reculé se devait d'être ce qu'il était: doux et serein, pour remplir sa fonction funèbre. Léocarte savait peu de choses sur Propheté, si ce n'était que son enseignement et sa réputation vacillante. Il aurait aimé en savoir davantage sur lui, surtout en ce moment critique de son existence. Propheté lui avait remis en toute confiance l'entière responsabilité de sauvegarder de livre qui était le dernier écrit de l'humanité. Au pied de l'arbre le plus jeune du terrain, Léocarte creusa délicatement le sol. Sortant le volume de sa jute, il s'apprêtait à enfouir le livre sous terre, mais sa curiosité l'interrompit. Il se demanda que pouvait être le contenu de ce livre, l'unique écrit sauvé parmi tous les autres. C'est en ouvrant timidement le livre que la réalité regagna Léocarte. Ne sachant ni lire ni écrire, sa curiosité s'estompa. L'esclave de Propheté enfouit le livre sous terre et reprit la route.
Rebecca Lavoie, groupe Vert
Les pas de Léocarte étaient lents et prudents et son souffle coupé à la vue des corps diplomatiques torches à la main. Le plus dur était passé. Il avait distancé la terre d'enseignement à laquelle il était tant épris. Les ravages ne s'y résumaient pas, mais voir ses proches désespérés et les oeuvres détruites de son maître Propheté étaient les pires brisures qu'il avait subies de sa vie. Le ciel était obscurci par de sombres nuages qui émergeaient de toutes parts d'Athènes. L'ordre n'était plus qu'à la destruction. Léocarte ne ressentait plus les pointes poignardantes du volume sur ses côtes. Toute sa concentration était focalisée sur les dalles de pierre qu'il suivait méticuleusement.
Les échos du centre-ville n'étaient plus que des percussions basses. La route quant à elle prit une allure plus brute et fracturée. Dépassé les quartiers défavorisés, Léocarte se trouvait aux frontières de la Cité-État. Cet endroit proposait une scène calme et fraîche. Un nombre réduit d'arbres se dressait au ciel, mais parvenait à ombrager le vaste terrain qu'ils occupaient. Ce lieu reculé se devait d'être ce qu'il était: doux et serein, pour remplir sa fonction funèbre. Léocarte savait peu de choses sur Propheté, si ce n'était que son enseignement et sa réputation vacillante. Il aurait aimé en savoir davantage sur lui, surtout en ce moment critique de son existence. Propheté lui avait remis en toute confiance l'entière responsabilité de sauvegarder de livre qui était le dernier écrit de l'humanité. Au pied de l'arbre le plus jeune du terrain, Léocarte creusa délicatement le sol. Sortant le volume de sa jute, il s'apprêtait à enfouir le livre sous terre, mais sa curiosité l'interrompit. Il se demanda que pouvait être le contenu de ce livre, l'unique écrit sauvé parmi tous les autres. C'est en ouvrant timidement le livre que la réalité regagna Léocarte. Ne sachant ni lire ni écrire, sa curiosité s'estompa. L'esclave de Propheté enfouit le livre sous terre et reprit la route.
Rebecca Lavoie, groupe Vert
mercredi 9 janvier 2013
Le parfait guide pour survivre aux zombies
La venue du 21 décembre stressait et angoissait tout le monde, même les plus courageux. Les Mayas avaient prédit la fin du monde, mais comme personne ne savait quelle forme prendrait cette fin du monde, personne ne savait comment s'y préparer. Est-ce que la planète exploserait? Est-ce qu'une série de catastrophes naturelles détruirait toutes formes de vie? Qui le savait?
Vincent était un jeune âgé de 22 ans qui aimait bien jouer à des jeux post-apocalyptiques sur console. La fin du monde ne le stressait que très peu car il se sentait prêt à affronter toute éventualité grâce aux techniques de survie 101 qu'il avait apprises dans ses multiples jeux et films. Il se coucha le 20 décembre comme un petit enfant durant la veille de Noël...
Pendant la nuit, tous les livres se consumèrent mystérieusement en libérant une hormone qui transforma tous les humains en genre de zombies. Vincent se leva le matin du 21 décembre avec le sourire aux lèvres et se précipita vers la fenêtre pour admirer cette fameuse «fin du monde». Il vit dehors des accidents d'autos, un ou deux incendies au loin, mais rien de très alarmant. Vincent se dit que ça devait être des malfaiteurs qui profitaient du prétexte de la fin du monde pour saccager tout sur leur passage. Vincent sortit donc dehors pour voir les dégâts des hystériques de plus près.
La ville était plutôt tranquille ce matin-là. En se rendant au parc, il vit une dame qui avait l'air de boiter. Il se rapprocha d'elle pour lui offrir son aide, mais la dame tenta de le mordre pour ensuite le regarder dans les yeux avec un sourire animal. Il lui manquait quelques morceaux au visage. Vincent prit ses jambes à son cou. La dame tenta de le suivre, mais sans succès; il la sema rapidement à cause de sa jambe cassée. Il rentra chez lui et verrouilla la porte.
Prenant conscience du fait que la fin du monde était une apocalypse de zombies, Vincent se mit aussitôt à rire aux éclats. Il était très heureux car son rêve devenait réalité. Il fut pris d'euphorie, alla àdevant son armoire, ferma les yeux pour savourer le moment, débarra le cadenas de l'armoire et l'ouvrit très doucement. Dans cette armoire se trouvait le parfait kit de survie contre les zombies: une mitraillette d'assaut M10, un shotgun SPAS-12, un bâton de base-ball, un pistolet, de la nourriture en conserve et bien sûr des balles en quantité industrielle. Il s'équipa. Il était maintenant armé de la tête aux pieds, moment qu'il attendait depuis sa plus tendre enfance.
Il sortit de chez lui pour évaluer les dégâts causés par la fin du monde. Il vit des gens en manger d'autres, plein d'horreurs inimaginables que la plupart des êtres humains ne seraient pas capables de regarder. Non seulement il le faisait, mais il savourait ce moment. À la fin de la journée, il décida de rentrer chez lui et s'assit pour écrire Le parfait guide pour survivre aux zombies, désormais le seul livre de l'humanité.
Étienne Marcoux, groupe Bleu
Vincent était un jeune âgé de 22 ans qui aimait bien jouer à des jeux post-apocalyptiques sur console. La fin du monde ne le stressait que très peu car il se sentait prêt à affronter toute éventualité grâce aux techniques de survie 101 qu'il avait apprises dans ses multiples jeux et films. Il se coucha le 20 décembre comme un petit enfant durant la veille de Noël...
Pendant la nuit, tous les livres se consumèrent mystérieusement en libérant une hormone qui transforma tous les humains en genre de zombies. Vincent se leva le matin du 21 décembre avec le sourire aux lèvres et se précipita vers la fenêtre pour admirer cette fameuse «fin du monde». Il vit dehors des accidents d'autos, un ou deux incendies au loin, mais rien de très alarmant. Vincent se dit que ça devait être des malfaiteurs qui profitaient du prétexte de la fin du monde pour saccager tout sur leur passage. Vincent sortit donc dehors pour voir les dégâts des hystériques de plus près.
La ville était plutôt tranquille ce matin-là. En se rendant au parc, il vit une dame qui avait l'air de boiter. Il se rapprocha d'elle pour lui offrir son aide, mais la dame tenta de le mordre pour ensuite le regarder dans les yeux avec un sourire animal. Il lui manquait quelques morceaux au visage. Vincent prit ses jambes à son cou. La dame tenta de le suivre, mais sans succès; il la sema rapidement à cause de sa jambe cassée. Il rentra chez lui et verrouilla la porte.
Prenant conscience du fait que la fin du monde était une apocalypse de zombies, Vincent se mit aussitôt à rire aux éclats. Il était très heureux car son rêve devenait réalité. Il fut pris d'euphorie, alla àdevant son armoire, ferma les yeux pour savourer le moment, débarra le cadenas de l'armoire et l'ouvrit très doucement. Dans cette armoire se trouvait le parfait kit de survie contre les zombies: une mitraillette d'assaut M10, un shotgun SPAS-12, un bâton de base-ball, un pistolet, de la nourriture en conserve et bien sûr des balles en quantité industrielle. Il s'équipa. Il était maintenant armé de la tête aux pieds, moment qu'il attendait depuis sa plus tendre enfance.
Il sortit de chez lui pour évaluer les dégâts causés par la fin du monde. Il vit des gens en manger d'autres, plein d'horreurs inimaginables que la plupart des êtres humains ne seraient pas capables de regarder. Non seulement il le faisait, mais il savourait ce moment. À la fin de la journée, il décida de rentrer chez lui et s'assit pour écrire Le parfait guide pour survivre aux zombies, désormais le seul livre de l'humanité.
Étienne Marcoux, groupe Bleu
mardi 8 janvier 2013
Mon résumé de la deuxième partie du roman
En fouillant dans le
dossier secret du téléphone de Madeline, Jonathan plonge dans l’enquête sordide
autour de la disparition d’Alice Dixon, une adolescente d’une banlieue anglaise
défavorisée. Trois ans auparavant, c’est le mystère
irrésolu de sa disparition qui avait dévasté Madeline, au point de la pousser à
vouloir mettre fin à ses jours. Malgré, la découverte du cœur charcuté d’Alice
et l’identification d’un coupable, Madeline n’était pas arrivée à surmonter cet
échec professionnel. Suite à une tentative de suicide, elle refait sa vie en
ouvrant une boutique de fleurs avec l’argent laissé par Danny Doyle, son ami
d’enfance, maintenant parrain de la mafia de Manchester.
En ouvrant la photo
d’Alice dans le dossier, Jonathan reconnaît avec stupéfaction le visage d’une
inconnue rencontrée en France à un moment charnière de son existence. Ruiné et
abandonné par sa femme, il est au bout du rouleau. Il reconduit cette jeune
fille apparemment en fugue chez ses parents. Puis, au moment où il s’apprête à
commettre l’irréparable, il réalise que l’adolescente avait retiré les balles
du revolver.
Pendant ce temps, à
Paris, Madeline reprend ses habitudes d’ancienne enquêtrice et découvre les
dessous des déboires financiers de Jonathan.
L’histoire de Madeline
et celle de Jonathan convergent vers un point : l’existence d’Alice. Tous
deux, décidés à sonder le mystère, vont à la rencontre de l’autre. Elle part à
San Francisco tandis qu’il se rend… à Paris! Finalement, ils se rejoignent à
mi-chemin, l’aéroport JFK, à New York, là où tout avait commencé.
jeudi 13 décembre 2012
Mon top 5 des livres à dévorer entre deux bouchées de tourtière
Voici une sélection toute spéciale de romans (tous dispos à la biblio du cégep) pour vous divertir sans vous abrutir (parce qu’après avoir passé quatre heures «scotché» devant Ciné-cadeau, il arrive qu’on ait envie de passer à autre chose…):Daniel Pennac-Au bonheur des ogres-La fée carabine-La petite marchande de proseC’est quoi? Une trilogie policière hilarante avec une galerie de personnages aussi atypiques qu’attachants.
Alexandre Dumas-Les Trois MousquetairesC’est quoi? Un roman d’aventure jubilatoire, raconté par un auteur qui manie la plume comme ses personnages manient l’épée. Du grand divertissement!
Ceci est un faux numéro
Cette fois, contrairement à ses habitudes d'homme rangé et posé, Ebling était décidé à aller voir au Pantagruel. Qui était cette femme à la voix envoûtante? Il savait très bien que les chances de l'approcher étaient minces. Il avait tant fantasmé sur cette femme qu'il était convaincu qu'il allait la reconnaître.
Il était 8h45 quand l'homme se gara dans le stationnement de l'hôtel. Il resta deux ou trois minutes assis à se demander s'il avait fait le bon choix. Il se décida à sortir de la voiture et entra dans l'hôtel. Il pensa soudainement à sa femme et à ses deux enfants. Cette pensée lui fit regretter un instant d'être venu, mais elle se dissipa aussitôt lorsqu'il vit une grande brune entrer dans la salle. Celle-ci portait une élégante robe rouge scintillante à fines bretelles. Ses cheveux étaient légèrement vagués. Elle avait de magnifiques yeux bleus soulignés légèrement par une ligne de crayon noir qui faisait ressortir ses iris saphir. Ebling resta figé à la vue de cet être descendu du ciel. Il la dévorait du regard quand il se rendit compte qu'il avait l'air ridicule. Il se ressaisit et alla prendre une table dans le restaurant de l'hôtel. Il s'assit et attendit patiemment l'arrivée de la supposée Carla.
Quelques minutes plus tard, la même ravissante jeune femme entra. Elle avait l'air de chercher quelqu'un au-delà de la trentaine de clients assis. Son regard se posa sur Ebling. Elle esquissa un sourire des plus radieux puis se dirigea vers l'homme, qui devint les joues écarlates.
-Enfin, te voilà, ricana-t-elle. Elle s'assit.
-Eh oui. Pourquoi aurais-je manqué une occasion pareille de ren... Eh, je veux dire de passer du temps avec une femme aussi splendide, dit maladroitement Ebling, surpris que ce visage angélique soit dirigé vers lui.
-Eh bien, mon cher Ralf, reprit-elle. C'est totalement fini entre toi et Katja?
-Oui, ne t'en fais pas avec ça, c'est une folle de toute façon...
-Je suis tellement contente que tu sois tout à moi!, s'exclama-t-elle.
La jeune femme avait le regard aussi brillant qu'un soleil de mi-juillet. Cela donna une réaction gênante à Ebling. Il dut rester assis pour faire baisser la pression.
Carla s'avança vers lui et l'embrassa. Des images apparurent soudainement dans la tête d'Ebling: deux hommes à l'allure massive le tenant pour l'empêcher de partir, puis la vie d'un autre homme défilant devant ses yeux, lui rappelant qui il était réellement. Son vrai nom n'était pas Ebling, mais Ralf Greifenberg. On lui avait fait perdre la mémoire pour des tests scientifiques et on lui avait donné une nouvelle vie. Elke était en fait une mère monoparentale dont le mari l'avait abandonnée depuis plus d'un an. Quant au téléphone, il avait simplement réactivé accidentellement certaines fonctions lors de son achat, d'où les appels destinés à Ralf.
Sarah Perron, groupe Vert
Il était 8h45 quand l'homme se gara dans le stationnement de l'hôtel. Il resta deux ou trois minutes assis à se demander s'il avait fait le bon choix. Il se décida à sortir de la voiture et entra dans l'hôtel. Il pensa soudainement à sa femme et à ses deux enfants. Cette pensée lui fit regretter un instant d'être venu, mais elle se dissipa aussitôt lorsqu'il vit une grande brune entrer dans la salle. Celle-ci portait une élégante robe rouge scintillante à fines bretelles. Ses cheveux étaient légèrement vagués. Elle avait de magnifiques yeux bleus soulignés légèrement par une ligne de crayon noir qui faisait ressortir ses iris saphir. Ebling resta figé à la vue de cet être descendu du ciel. Il la dévorait du regard quand il se rendit compte qu'il avait l'air ridicule. Il se ressaisit et alla prendre une table dans le restaurant de l'hôtel. Il s'assit et attendit patiemment l'arrivée de la supposée Carla.
Quelques minutes plus tard, la même ravissante jeune femme entra. Elle avait l'air de chercher quelqu'un au-delà de la trentaine de clients assis. Son regard se posa sur Ebling. Elle esquissa un sourire des plus radieux puis se dirigea vers l'homme, qui devint les joues écarlates.
-Enfin, te voilà, ricana-t-elle. Elle s'assit.
-Eh oui. Pourquoi aurais-je manqué une occasion pareille de ren... Eh, je veux dire de passer du temps avec une femme aussi splendide, dit maladroitement Ebling, surpris que ce visage angélique soit dirigé vers lui.
-Eh bien, mon cher Ralf, reprit-elle. C'est totalement fini entre toi et Katja?
-Oui, ne t'en fais pas avec ça, c'est une folle de toute façon...
-Je suis tellement contente que tu sois tout à moi!, s'exclama-t-elle.
La jeune femme avait le regard aussi brillant qu'un soleil de mi-juillet. Cela donna une réaction gênante à Ebling. Il dut rester assis pour faire baisser la pression.
Carla s'avança vers lui et l'embrassa. Des images apparurent soudainement dans la tête d'Ebling: deux hommes à l'allure massive le tenant pour l'empêcher de partir, puis la vie d'un autre homme défilant devant ses yeux, lui rappelant qui il était réellement. Son vrai nom n'était pas Ebling, mais Ralf Greifenberg. On lui avait fait perdre la mémoire pour des tests scientifiques et on lui avait donné une nouvelle vie. Elke était en fait une mère monoparentale dont le mari l'avait abandonnée depuis plus d'un an. Quant au téléphone, il avait simplement réactivé accidentellement certaines fonctions lors de son achat, d'où les appels destinés à Ralf.
Sarah Perron, groupe Vert
mardi 4 décembre 2012
Aventure
Après cette nuit-là, Ebling repensa à son rendez-vous au Pantagruel avec cette femme inconnue et décida de s'y rendre. Il arriva donc au restaurant à l'heure prévue, dit à l'hôtesse qu'il avait une réservation au nom de Ralf et s'assit devant cette parfaite étrangère. Il pensa alors qu'elle lui demanderait qui il était, mais étonnamment, elle ne dit rien.
Au cours de la soirée, il comprit que Ralf s'était inscrit sur un site de rencontres et que lui et elle s'étaient échangé leur numéro, sans plus. Il se débrouilla quand même assez bien pour lui faire croire que, comme tout le monde, il avait écrit de fausses informations sur lui à son sujet pour que la femme oublie qu'il ne ressemblait pas du tout à la photo et à la description de Ralf sur le site. Elke croyait que son mari était à une formation pour le travail à 6 heures de route et qu'il dormirait à l'hôtel. Ebling avait donc toute la nuit devant lui pour être avec cette femme. Étrangement, puisqu'il se faisait passer pour Ralf, il n'avait pas du tout l'impression de tromper sa femme. Il prit plaisir à la charmer et cela réussit assez bien puisqu'elle le ramena à son appartement pour passer à l'acte.
En plein milieu de leur folle aventure, le téléphone de la femme sonna. Le numéro de Ralf apparut sur l'afficheur. Ebling comprit alors qu'il était temps de partir avant que la femme ne devienne hystérique et que Ralf découvre qu'un homme se faisait passer pour lui. En sortant, il jeta son téléphone par terre et l'écrasa avec sa chaussure.
Élizabeth Dionne-Huneault, groupe Orange
Au cours de la soirée, il comprit que Ralf s'était inscrit sur un site de rencontres et que lui et elle s'étaient échangé leur numéro, sans plus. Il se débrouilla quand même assez bien pour lui faire croire que, comme tout le monde, il avait écrit de fausses informations sur lui à son sujet pour que la femme oublie qu'il ne ressemblait pas du tout à la photo et à la description de Ralf sur le site. Elke croyait que son mari était à une formation pour le travail à 6 heures de route et qu'il dormirait à l'hôtel. Ebling avait donc toute la nuit devant lui pour être avec cette femme. Étrangement, puisqu'il se faisait passer pour Ralf, il n'avait pas du tout l'impression de tromper sa femme. Il prit plaisir à la charmer et cela réussit assez bien puisqu'elle le ramena à son appartement pour passer à l'acte.
En plein milieu de leur folle aventure, le téléphone de la femme sonna. Le numéro de Ralf apparut sur l'afficheur. Ebling comprit alors qu'il était temps de partir avant que la femme ne devienne hystérique et que Ralf découvre qu'un homme se faisait passer pour lui. En sortant, il jeta son téléphone par terre et l'écrasa avec sa chaussure.
Élizabeth Dionne-Huneault, groupe Orange
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